Définition et mécanismes : |
Le SAS (Syndrome d’Apnée du Sommeil) est une affection, définie par un nombre excessif d’arrêt (apnée) ou de diminution (hypopnée) de la respiration au cours du sommeil, pendant plus de 10 secondes et se répétant plus de 10 fois par heure de sommeil, s’associant à une hypersomnolence diurne (périodes de grande fatigue voire d’endormissement anormalement fréquentes durant la journée). Ces phénomènes d’apnées et d’hypopnées sont associés, entre autre, à des variations du taux d’oxygène dans le sang (saturation artérielle en oxygène ou SaO2), de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. Il touche 1 à 5 % de la population adulte masculine.
Le SAS est lié à une obstruction répétitive des voies aériennes supérieures, due à un rétrécissement anatomique de la région pharyngée (arrière de la gorge). Ce rétrécissement est soit d’origine constitutionnelle (inné), le plus souvent lié à un défaut de la commande nerveuse, soit, dans la très large majorité des cas, acquis au cours de la vie, le plus souvent à l’occasion d’une surcharge graisseuse liée à l’obésité. A chaque inspiration normale, le flux d’air traverse les voies aériennes supérieures, qui sont un véritable conduit élastique grâce aux muscles dilatateurs du pharynx. Mais, au cours du sommeil, surtout en cas de surcharge graisseuse, l’activité de ces muscles est ralentie et les voies aériennes deviennent moins rigides (par rapport à la période d’éveil) et peuvent alors se fermer facilement lors de l’inspiration. Il en découle une nette perturbation de la qualité du sommeil qui se fragmente, les phases de sommeil profond devenant de plus en plus courtes voire inexistantes.
De ce fait, il en résulte une diminution significative de la qualité de vie en raison des multiples périodes d’assoupissement dans la journée et des autres complications qui peuvent s’avérer plus ou moins graves à moyen-court terme. |
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